lundi 30 décembre 2019

Le ministère de la pêche met fin aux licences de pêche accordées par l’ancien président


Le ministère de la pêche met fin aux licences de pêche accordées par l’ancien président
Adrar Info - Le ministre de la Pêche et de l’Économie maritime, Nani Ould Chrougha, a annoncé la fin des licences de pêche aux mollusques, accordées par l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, à un certain nombre de membres du gouvernement et de hauts fonctionnaires.

Selon une note interne adressée par le ministre aux services concernés, le ministère a décidé de mettre fin aux licences de pêche accordées, sous le couvert « pêche expérimentale », à compter du 31 décembre 2019 à minuit – 1er janvier 2020.

Le Ministre a averti les services de son departement que les licences de suivi des activités de pêche, pour les secteurs d’exploitation « industriels, côtiers et marins » qui ont expiré dans la lettre n° 0100 du 19 décembre 2019, ne sont pas incluses dans la pêche expérimentale.

Le ministère avait annulé, depuis queqlues mois, des licences de pêche non utilisées.

mercredi 25 décembre 2019

24-12-2019 13:51 - Mauritanie : des explications officielles à propos de la pêche de surface


Mauritanie : des explications officielles à propos de la pêche de surface
Saharamédias - L’institut mauritanien des recherches océanographiques et de pêche dont le siège se trouve à Nouadhibou, a révélé lundi que les autorités mauritaniennes ont autorisé la flotte spécialisée dans la pêche de surface à opérer dans les eaux territoriales du pays pour une période de six mois suivant de nouvelles dispositions qui permettent d’utiliser des filets de 28mm.

Dans un communiqué de presse dont Sahara Medias a reçu une copie, l’institut précise qu’il est désormais autorisé à cette flotte l’utilisation de filets tournants dont les mailles sont de 28mm alors qu’elles étaient limitées à 40mm.

L’institut estime que cette ancienne disposition avait apporté un grand préjudice aux usines mauritaniennes alors que l’utilisation de mailles de filets plus étroits était autorisée par les pays de la région.

Les filets de 28mm permettent de pêcher une plus grande quantité de petits poissons notamment les sardinelles ce qui représente une menace pour la prolifération de cette variété de poissons.

L’institut considère erronées les informations reprises sur les réseaux sociaux ces derniers jours qui présagent d’une menace à grande échelle de notre richesse halieutique et sa gestion, pourtant considérée comme un modèle à suivre dans la sous-région.

L’institut ajoute que les flottes qui pêchent les poissons de surface particulièrement la sardine, sillonne les eaux des pays de la sous-région à la recherche de bancs de poissons et utilisent pour cela des filets avec des mailles de 28mm.

L’arrêt de l’activité des flottes utilisant des mailles autres que 40mm avait affecté l’approvisionnement des usines et provoqué du coup des incidences économiques et sociales négatives sur le secteur.

Dans son communiqué l’institut a rappelé que les autorités avaient créé en septembre 2018 une commission consultative comprenant l’ensemble des parties concernées qui a été chargée de proposer des solutions idoines pour la reprise de la pêche alors qu’une autorisation a été délivrée à la flotte d’utiliser des filets de mailles 28mm entre le mois d’octobre et décembre 2018, puis une seconde autorisation exceptionnelle fin janvier 2019 avant l’arrêt total de l’activité en avril 2019.

L’institut a formellement démenti que la flotte en question ait quitté les eaux territoriales mauritaniennes en aucun moment au cours de cet arrêt, allusion à peine voilée à des propos de l’ancien président Mohamed O. Abdel Aziz lors de sa dernière conférence de presse quand il avait affirmé qu’il avait renvoyé la flotte en question.

L’institut ajoute que pour éviter les exceptions anarchiques le ministère a adopté en août 2019 une nouvelle approche consistant à autoriser cette flotte à reprendre ses activités au profit des usines affectées pour une période d’essai de 6 mois.

Seulement le ministère a approuvé de nouvelles mesures pour cette activité :

- l’autorisation d’utiliser des filets de mailles 28mm comme il est d’usage dans les pays voisins

- interdiction d’utiliser des filets tournants dans la zone côtière dont la profondeur est inférieure à 20 mètres

- Obligation de la présence de contrôleurs à bord des navires de la flotte pour suivre ses activités.

L’institut précise, qu’au vu des résultats de cette expérience de 6 mois, une décision définitive sera prise quant au diamètre approprié des mailles de filets tournants à utiliser.

Des blogueurs, sur les réseaux sociaux ont lancé ces derniers jours une vaste campagne mettant en garde contre le pillage anarchique et non contrôlé des ressources halieutiques du pays par des bateaux appartenant à des sociétés chinoises et turques.

Ces blogueurs ont publié des vidéos, des images, des informations et des documents qui prouveraient, selon eux, l’implication de ces sociétés dans le pillage de la richesse halieutique mauritanienne, accusant les autorités mauritaniennes d’ignorer ce sujet.



23-12-2019 11:11 - Mauritanie-UE : signature des procès-verbaux des négociations pour le renouvellement de l’accord de pêche


Mauritanie-UE : signature des procès-verbaux des négociations pour le renouvellement de l’accord de pêche
Sahara Médias - La Mauritanie et l’union européenne ont signé à Bruxelles, dans la nuit de samedi à dimanche, deux procès-verbaux relatifs à la pêche et les résultats des négociations autour de la prolongation de l’accord de pêche entre les deux parties.

Selon l’agence mauritanienne d’information (AMI), le premier accord est relatif aux résultats de la réunion de la commission mixte mauritano-européenne de pêche consacré au suivi de l’accord de pêche en cours.

Le second est relatif aux travaux du troisième round des négociations relatives au renouvellement du protocole d’accord de pêche entre la Mauritanie et l’union européenne pour la période 2021-2025.

Les deux procès-verbaux ont été signés, côté mauritanien par le chef de l’équipe des négociations mauritano-européennes Sidi Ali O. Sidi Boubacar et pour l’union européenne Mme Siline Idile.

15-12-2019 19:26 - Mauritanie : deux navires russes arraisonnés pour surpêche


Mauritanie : deux navires russes arraisonnés pour surpêche
Essahraa - Les autorités mauritaniennes ont arraisonné deux navires géants battant pavillon russe, soupçonnés de surpêche et de pêche illégale prés des plages de Nouakchott.

Il est prévu que ces deux bateaux payent au Trésor public 200 millions ouguiyas, indiquent des sources.

L’arraisonnement des navires s’est déroulé discrètement et en totale coordination entre les garde-côtes mauritaniens et certains capitaines de pêche mauritaniens, selon la source.

15-12-2019 09:12 - Mauritanie- Pêche- Des élus veulent enquêter sur l’accord avec Polyhodong fisheries

15-12-2019 09:12 - Mauritanie- Pêche- Des élus veulent enquêter sur l’accord avec Polyhodong fisheries

Mauritanie- Pêche- Des élus veulent enquêter sur l’accord avec Polyhodong fisheries
Mauriweb - Au moins 24 parlementaires mauritaniens ont introduit jeudi auprès de l’Assemblée nationale, une demande de mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur l’accord commercial entre l’ancien régime du président Mohamed Ould Abdelaziz et la société chinoise Polyhondong Fisheries.

L’accord signé en 2010 reste controversé au sein de l’opinion publique mauritanienne qui profite du changement à la tête de l’Etat avec l’accession d’un nouveau président le 2 août 2019 et des velléités de transparence de gestion du nouveau gouvernement pour réclamer plus de transparence dans cet accord qui ligote le pays 25 ans avec la société chinoise Polyhondong Fisheries.

Cet accord commercial qui prévoit un investissement de 80 à 100 millions Usd contre la capture de 100 tonnes de poissons pélagiques par an fait de la société chinoise la seule société étrangère à pêcher du poulpe sous le couvert du pavillon national et lui ouvres grandes les potentialités de captures de divers produits de pêche. La partie chinoise s'est engagée à créér 2400 emplois (voir encadré). Ces emplois sont moins de 800 aujourd'hui.

Inscrit sur une liste de plusieurs projets douteux conclus sous l’ancien régime, l’accord avec Polyhondong Fisheries qui n’a jamais fait objet d’une évaluation publique ne se conforme pas non plus aux engagements souscrits par la partie chinoise. Cette dernière est même accusée d’avoir tiré profit de ses mentors au sein de l’ancien gouvernement pour "piller" les ressources halieutiques du pays et de mener une concurrence déloyale à la pêche artisanale, véritable du développement économique et social du pays.

Plusieurs organisations de pêcheurs mauritaniens expliquent le marasme dans la production halieutique au rôle néfaste des pêcheurs chinois et de leurs industries de farine de poisson. Mais d’autres nationalités, comme les turcs, sont aussi pointées du doigt dans leurs captures effrénées des produits halieutiques dans le pays.

Notons que les parlementaires engagés pour faire la lumière sur la gestion de plusieurs projets sous l’ancien régime mauritanien sont issus aussi bien de la Majorité que de l’Opposition.

14-12-2019 12:33 - Petits pélagiques : Surexploitation supposée et fausses annonces

Nous étions le « pays du million de poètes », nous sommes devenus celui du million d’autres choses. Un million de politiciens. Un million d’experts « en toutes choses ».

Ce « titre » vaut autorité, pour certains, pour s’autoriser à s’exprimer sur n’importe quel sujet ! La politique, les questions de société, le sport, les stratégies de défense et de sécurité, l’économie. L’économie : l’agriculture, l’élevage, les mines (le fer, l’or, le cuivre), les hydrocarbures (le pétrole, le gaz), la monnaie, le commerce, les échanges, la pêche.

La pêche ! Voilà, justement, un secteur qui alimente, depuis quelques jours, de vifs débats. Sur les accords de pêche. L’Union européenne, la Chine, la Turquie…La farine de poisson (moka). Les politiques et stratégies mises en œuvre pour atteindre les objectifs fixés par le gouvernement. Le potentiel permissible. Le débarquement au Port de Tanit. L’apport en devises, etc. etc. etc.

Dans un domaine sensible comme l’économie, les profanes n’ont pas de place. Le langage est celui des chiffres et des indicateurs de performance. Les voix autorisées sont celles qui savent les interpréter. C’est une affaire de raison, pas de sentiments.

Quand on dit, par exemple, que le secteur de la pêche connait actuellement une certaine embellie, les contre-arguments ne tiennent pas face à la réalité : le secteur permet, selon les estimations les plus basses, 40.000 emplois directs et représente environ 20 % des recettes budgétaires de l’État. En chiffres, cela donne 65,4 milliards d’Ouguiyas, soit un taux de réalisation de 106% par rapport aux prévisions (61,7 milliards d’UM, selon le Rapport de la Cour des Comptes (2017). La mise en place de textes réglementant le secteur (comme celui de la « Mauritanisation ») a fortement impacté le sous-secteur de la pêche artisanale, longtemps considérée comme une zone de « non droit ».

Le socle de ces réformes est, incontestablement, la Stratégie 2015-2019 pensée et mise en œuvre pour maximaliser les profits que les mauritaniens sont en droit d’attendre de l’exploitation de leurs ressources halieutiques. Toute prise de décision se fait sur des bases scientifiques. Avec l’élaboration de tableaux de bord (Stratégies, Plan d’action, Cadre d’investissement, Plans d’aménagement, Procédures, Planning de Formation), à partir de 2014, le secteur a mis un terme à la navigation à vue qui lui portait d’énormes préjudices.

La Stratégie, qui arrive à terme, cette année, aura permis de penser le développement du secteur de la pêche en fonction d’objectifs stratégiques (6) déclinés en objectifs spécifiques pour poser des actes sortant du cadre des généralités et mesurables en termes d’indicateurs. Citons quelques exemples : « définition et adoption d’une clé de répartition des possibilités de pêche entre les segments par pêcherie » ; « adoption d’un régime fiscal spécifique, incitatif et motivant pour les entreprises installées au niveau des nouveaux pôles » ; « construction de débarcadères dans la zone sud du littoral » ; « création d’un label national de qualité des produits de la pêche » ; « actualisation du registre d’immatriculation des navires mauritaniens » ; « institutionnalisation des plans d’aménagement comme mode de gestion au niveau législatif… »

La seule chose sur laquelle on peut être d’accord est : « peux mieux faire », mais là, c’est un autre débat.

Si on en vient à cette histoire de farine de poisson (moka), brandie depuis un certain temps, comme « l’affaire du siècle », on se rend compte que les détracteurs ne mettent en avant que le « quart vide » du verre. La partie pleine (les ¾) ne l’intéresse point.

Ils oublient de souligner, par exemple, que les installations sur terre sont une exigence (de rentabilité) économique évidente. La moindre des avantages de cette mesure est qu’elle permet le contrôle strict d’une activité qui a toujours été pratiquée, en toute illégalité, en haute mer !

Ils ne disent pas également qu’elle génère des bénéficies énormes, en termes d’emplois indirects. Le poisson qui n’avait pas une grande valeur commerciale pourrissait sur la plage des pêcheurs de Nouakchott et dans les zones de pêche tout le long du littoral. C’est ce produit et les déchets qui entrent réellement dans la production de la farine de poisson. Considérer qu’on peut utiliser 4 tonnes de poisson de qualité pour produire une tonne de farine de poisson rapportant entre 1000 et 1500 USD relève de l’absurde.

Pour garantir les besoins en poisson d’une population de moins de 4 millions, l’industrie de la pêche devrait débarquer pour cela environ 45.000 tonnes par an pour la consommation locale (à raison de 15 kg de poisson par personne et par an). C’est 5 Kilogrammes de plus que la consommation de poisson dans les pays d’Afrique de l’Ouest, estimée à un peu plus de 10 kg par personne, souligne un rapport citant la Coalition pour des accords de pêche équitable (CAPE).

Scientifiquement, il est prouvé que la Mauritanie a un potentiel permissible de 1.200.000 tonnes par an. Mais, comprenons une chose. Ce « potentiel » n’est une richesse que s’il est capturé, commercialisé et transformé en devises pour servir le développement du pays ; pas quand on le laisse filer (émigrer) vers d’autres pays qui, eux, ne laisseront pas passer l’occasion de se servir. Ça aussi, les profanes ne le comprennent pas.

Sneiba Mohamed


11-12-2019 10:35 - Mauritanie : controverse sur l’accord de pêche avec une société chinoise

Mauritanie : controverse sur l’accord de pêche avec une société chinoise La controverse est de nouveau revenue sur la scène politique locale, des années après la signature d’un accord de pêche par le gouvernement mauritanien avec une entreprise chinoise.

Accord qui fut discuté par le Parlement dans une ambiance d’accusations et et de contradictions sévères. La division autour de l’accord controversé ne s’est pas limitée à l’opposition et aux parlementaires fidèles, mais s’est plutôt étendue à la rue. Seulement la majorité des députés soutenant à l’époque, le président là, Mohamed Ould Abdel Aziz, ont réussi à le passer facilement.

L’accord permet à la société chinoise de construire et d’exploiter un complexe industriel intégré pour la pêche maritime dans la ville côtière de Nouadhibou pour un coût financier de 100 millions de dollars.

Il comprend également la remise en état des terres désignées pour la construction d’un poste d’amarrage et d’un port de déchargement des navires. Il comprend aussi, la construction d’usines de farine de poisson, de glace et de réfrigération, d’unités de traitement des produits du poisson et d’ateliers de fabrication de bateaux de pêche traditionnels.

L’accord prévoit d’importantes exonérations fiscales et douanières pour la partie chinoise et de grandes facilités pour l’importation de main-d’œuvre étrangère. Il garantit également la stabilité du système juridique tout au long de la période de mise en œuvre de l’accord, qui stipule qu’il s’étend sur une période de 25 ans, sauf si les parties en conviennent autrement.

Source : Adrar Info, 7 dec 2019